Travailler à son compte dans la tech, une bonne idée ?

par | 9 novembre 2024 | IT & Cybersécurité

Travailler à son compte dans la tech, une bonne idée ?

Alors que les opportunités foisonnent dans le secteur et que le capital humain est plus que jamais important pour les entreprises, de nombreux professionnels de la tech se posent la question : et si je me lançais en indépendant ? La tentation est forte – adieu les horaires imposés, bonjour la liberté de choisir ses projets et ses clients. Mais comme souvent, la médaille a son revers, et quitter la sécurité d’un CDI pour l’aventure en solo, c’est un sacré saut dans le vide.

Alors, qu’est-ce que ça donne, concrètement ? Voici un tour d’horizon des avantages, des défis, et des étapes clés à ne pas louper avant de prendre la décision.

Pourquoi de plus en plus de professionnels tech se lancent en indépendant

Les métiers de la tech sont en pleine explosion, et ça attire les vocations de freelances comme jamais. Pourquoi donc cette ruée vers l’indépendance ?

Petit tour des motivations qui poussent tant de professionnels à sortir des rangs.

Une demande croissante de compétences tech

Développeurs, data scientists, ingénieurs en cybersécurité… Ces profils sont devenus des pépites rares et convoitées.

La demande est telle que les freelances dans la tech trouvent souvent des missions sans trop d’efforts, tant leurs compétences sont recherchées.

Et quand l’offre dépasse la demande, on se permet de rêver à des missions plus variées, à des clients prestigieux, voire à des projets d’envergure internationale (« je suis le maîîître du moooonde ! »).

Liberté et autonomie

Travailler en freelance donne souvent l’impression de reprendre les commandes de sa carrière. Vous choisissez vos missions, vos clients, vos horaires. Besoin de temps pour vous ? Vous pouvez lever le pied sans avoir à demander la permission.

En somme, c’est un modèle qui séduit ceux qui aspirent à un équilibre personnel et professionnel où la liberté est reine.

Potentiel de revenu

C’est un fait, la plupart des freelances tech peuvent espérer un revenu plus élevé qu’en CDI.

Avec des TJ qui varient selon la spécialité, l’expertise et l’expérience, les freelances peuvent atteindre des rémunérations attractives, surtout lorsqu’ils travaillent sur des missions complexes ou de courte durée.

L’indépendance peut aussi être une solution pour multiplier les revenus et réaliser des missions à haute valeur ajoutée, parfois bien mieux rémunérées qu’un salaire fixe.

Les défis de l’indépendance dans la tech

Bien sûr, la liberté a un prix, et travailler à son compte implique de relever quelques défis quotidiens.

Instabilité financière

En freelance, il n’y a pas de salaire garanti. Les revenus peuvent fluctuer et les périodes de vaches maigres font partie du package.

Au début, il n’est pas rare de vivre des mois d’incertitude où les clients se font rares.

Il faut donc s’y préparer, idéalement en mettant de côté des économies pour gérer les périodes sans mission.

Prospection et réseautage

Quand on est freelance, trouver des clients n’est pas un bonus : c’est une mission en soi.

Vous devez constamment vous faire connaître, chercher des missions, et réseauter pour entretenir votre pipeline de projets.

La prospection, c’est du temps non facturé, mais essentiel pour garantir un flux de revenus régulier.

Charge administrative

Facturation, comptabilité, déclarations fiscales… La liberté de travailler à son compte s’accompagne d’une bonne dose de paperasse. Ce n’est pas la partie la plus glamour, mais impossible de passer à côté.

À moins d’externaliser cette tâche, gérer l’administratif est une contrainte qui demande rigueur et organisation.

Et quels statuts pour les freelances tech ?

Choisir son statut est évidemment une étape importante pour se lancer en solo. Voici un aperçu des principales options qui permettent de conjuguer sécurité et indépendance.

Le portage salarial : l’indépendance avec la sécurité du salarié

Le portage salarial présente les avantages du statut de salarié (assurance maladie, retraite, chômage) tout en gardant la liberté de choisir ses missions.

Vous êtes à la fois indépendant, tout en étant soutenu par la société de portage, qui gère l’administratif pour vous.

C’est un compromis attractif pour ceux qui veulent une indépendance sans se soucier de la paperasse.

L’entreprise individuelle (EURL/SASU) : pour ceux qui veulent leur propre structure

Pour ceux qui préfèrent créer leur propre entreprise, les statuts d’EURL et de SASU offrent une structure adaptée. Ces statuts permettent de séparer les finances personnelles des finances professionnelles, de limiter les risques et de bénéficier d’une certaine flexibilité fiscale.

Un choix solide pour ceux qui cherchent stabilité et indépendance.

Le CDD en mode projet

Le CDD en mode projet est une solution pour les freelances qui souhaitent une sécurité contractuelle sans renoncer à la liberté du projet.

Ce type de CDD est conclu pour la durée d’un projet spécifique, avec une rémunération et une couverture sociale définies. Il permet de cumuler sécurité et liberté, en fonction des opportunités de mission.

Micro-entrepreneur : un statut flexible pour débuter

Le statut de micro-entrepreneur est parfait pour démarrer sans lourdeurs administratives. En revanche, attention aux plafonds de revenus qui peuvent éventuellement limiter la croissance de votre activité.

Sinon c’est un statut simple et rapide à mettre en place, idéal pour tester le freelancing sans se compliquer la vie, voire le pérenniser si vos aspirations financières rentrent dans le cadre.

Comment réussir en tant qu’indépendant dans la tech ?

Si le statut est essentiel, le succès en freelance repose aussi sur une stratégie bien rodée.

Développer ses compétences et son réseau

Se former en continu est un atout indispensable. Participer à des événements tech, suivre des formations en ligne, et construire une marque personnelle sont autant de moyens de se démarquer et de s’assurer des missions de qualité.

Bien définir ses tarifs

Déterminer ses tarifs est un défi pour tout freelance.

Trop bas, vous risquez de vous brader ; trop haut, vous perdez en compétitivité.

Évaluer le marché, comprendre la valeur de son expertise et fixer des prix cohérents sont des étapes obligatoires pour garantir des revenus stables.

Gérer son temps et ses ressources

L’indépendance, c’est aussi savoir jongler entre missions, prospection, et gestion administrative. Il faut trouver un équilibre pour éviter le burn-out.

Des outils de gestion de projet et un planning bien ficelé vous aideront à garder le cap, même en période de rush.

Alors, est-ce fait pour vous ? Petit bilan des avantages et inconvénients

En résumé, travailler à son compte dans la tech offre de belles perspectives, mais il faut être prêt à accepter quelques contreparties.

Les avantages

  • Flexibilité : Liberté de choisir ses projets, de travailler où et quand on veut.
  • Potentiel de revenus : Des missions mieux rémunérées et un revenu global potentiellement plus élevé.
  • Choix des projets : Travailler sur des missions alignées avec ses intérêts et ses compétences.

Les inconvénients

  • Incertitude financière : Des revenus variables et aucune garantie d’un salaire stable.
  • Responsabilité : La gestion administrative et la prospection, c’est à vous que ça incombe.
  • Solitude : Travailler en solo peut être isolant, surtout quand les missions s’enchaînent sans interaction.

 

Avec une demande croissante, des revenus potentiellement plus élevés, et une liberté incomparable, la voie du freelancing attire de plus en plus de professionnels. Mais attention, les challenges ne manquent pas, et il faut être prêt à jouer sur tous les tableaux : finance, marketing, prospection… Mais si vous êtes motivé, rigoureux et prêt à vous retrousser un peu les manches, l’indépendance dans la tech peut être une aventure réellement enrichissante !

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