Décryptage logiciel
Comment choisir sa Plateforme No Code ?
Cet accès facilité à la conception d’applications est en train de révolutionner le mode de travail dans bon nombre d’entreprises. Les équipes métiers peuvent désormais créer leurs propres prototypes, tester des idées innovantes ou automatiser des tâches récurrentes, sans attendre l’intervention (souvent coûteuse et chronophage) de ressources informatiques internes ou externes. Les plateformes No Code rendent ainsi le développement plus accessible, plus agile, et encouragent l’innovation à tous les étages de l’organisation.
Quels sont l’historique et la définition du No Code ?
Le concept de simplifier le développement logiciel n’est pas né avec l’expression « No Code ». Dès les années 1990, on cherchait déjà à abstraire certains aspects techniques afin de rendre la programmation plus rapide et plus accessible. Les environnements de développement visuels (tels que Visual Basic) ou les systèmes de gestion de contenu (CMS) comme WordPress ont été des jalons importants : ils permettaient de créer des applications plus ou moins simples, ou des sites web, sans forcément devoir écrire toutes les lignes de code soi-même.
Au fil des années 2000, avec la multiplication des services web, l’idée d’offrir des interfaces intuitives pour assembler des blocs fonctionnels est montée en puissance. Des éditeurs ou outils orientés low-code (qui nécessitent encore quelques notions de code, mais moins qu’un langage traditionnel) ont commencé à apparaître, facilitant la mise en place de modèles et de drag-and-drop. L’objectif : réduire la dépendance envers une expertise 100% technique pour créer des applications professionnelles.
L’essor du No Code dans les années 2010
La véritable explosion du No Code se produit dans les années 2010, en parallèle de la popularisation des API et du cloud computing. Les entreprises constatent que les besoins d’automatisation et de digitalisation croissent bien plus vite que la capacité des départements IT à les satisfaire. C’est dans ce contexte que des solutions comme Bubble, Zapier, Airtable ou Webflow vont rencontrer le succès.
Le No Code résumé en 5 points
Le No Code se caractérise par :
- Une interface visuelle : au lieu de taper du code, l’utilisateur manipule des éléments graphiques (blocs, formulaires, champs, connecteurs).
- Des modèles prêts à l’emploi : les plateformes proposent généralement des templates ou des blocs de fonctionnalités pour accélérer la création (ex. formulaires, gestion des utilisateurs, paiements, etc.).
- Une logique de configuration plutôt que de programmation : l’utilisateur paramètre les comportements, les styles ou les intégrations via des menus et des règles définies en langage naturel.
- Des connecteurs et intégrations : le No Code exploite largement les API des webservices. Les plateformes embarquent déjà des connexions à des outils tiers (CRM, ERP, e-mailing, bases de données, etc.).
- Une philosophie d’autonomie : le No Code ambitionne de « libérer la création de l’emprise exclusive des développeurs », même si ces derniers gardent un rôle central pour les projets complexes ou spécialisés.
Les enjeux de l’utilisation d’une Plateforme No Code
Gain de temps et d’agilité
Le premier bénéfice du No Code est la réduction drastique du temps de mise en production d’une nouvelle application. Les fonctionnalités s’assemblent rapidement, et il devient plus simple de faire évoluer le produit au gré des retours utilisateurs.
Autonomie des équipes métiers
Les collaborateurs qui connaissent le mieux les processus de l’entreprise peuvent réaliser leurs propres solutions, sans traduction laborieuse des besoins auprès d’un service technique. Cette autonomie favorise l’innovation locale et la réactivité.
Réduction des coûts
Moins de dépendance à des développeurs et moins de sous-traitances externes signifient souvent un budget maîtrisé, en particulier pour les projets modestes. Le No Code permet également de prototyper rapidement, évitant des investissements lourds sur des idées incertaines.
Démocratisation de la création numérique
Les entreprises voient émerger une culture de l’innovation où chacun peut être force de proposition. Les barrières à l’entrée étant abaissées, on voit naître des « champions internes » qui, auparavant, n’auraient jamais imaginé concevoir un outil numérique.
Qualité et sécurité
Les plateformes No Code réputées intègrent souvent des standards de sécurité, des tests et des mises à jour régulières (voir plus bas). Cela dit, la qualité finale dépend de la rigueur de l’équipe qui configure l’outil. Les risques d’erreurs sont toujours présents si les processus métier ne sont pas clairement définis.
Ksaar
Plateforme No Code- Ksaar, plateforme no-code française, se distingue par sa personnalisation avancée et des intégrations étendues avec 3 000+ applications.
Anakeen
Plateforme No Code- Anakeen, expert en transformation numérique depuis 1998, propose easyAP4, une plateforme No Code intuitive et sécurisée permettant aux utilisateurs de créer rapidement des applications métier sur mesure, et dont l’ensemble des développements réalisés est certifié ISO 27001.
Kissflow
Plateforme No Code- Kissflow se distingue par sa simplicité d’utilisation, son approche collaborative unifiant IT et métiers, et ses fonctionnalités avancées, comme l’automatisation des workflows et l’intégration avec des outils tiers.
Qui sont les utilisateurs de la Plateforme No Code ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le No Code ne s’adresse pas uniquement aux profils non-techniques. Sa promesse d’accessibilité concerne plusieurs catégories d’utilisateurs :
Les « citizen developers » ou « makers »
Ce sont des collaborateurs qui n’ont pas de background en programmation et qui souhaitent résoudre rapidement des problèmes métier. Ils peuvent être responsables marketing, assistants administratifs, chefs de produit, etc. Leur intérêt pour le No Code vient de la simplicité d’utilisation et de la capacité à concrétiser une idée rapidement.
Les équipes métiers spécialisées
Les départements marketing, ventes ou RH peuvent utiliser le No Code pour créer des applications dédiées, par exemple pour automatiser l’onboarding de nouveaux employés, suivre des campagnes marketing ou gérer des prospects. Ces utilisateurs ont besoin d’intégrer leur outil à d’autres plateformes (CRM, ERP, outil d’emailing…), ce qui explique l’importance des connecteurs intégrés.
Les développeurs cherchant à accélérer leur production
Comme évoqué plus haut, de nombreux développeurs recourent aussi aux plateformes No Code (ou Low Code) pour gagner du temps sur des tâches répétitives (intégrations basiques, formulaires, design d’interface, etc.).
Ils utilisent le No Code comme un accélérateur, et peuvent passer plus de temps à peaufiner la logique complexe ou les performances des applications.
Les dirigeants et chefs de projet
Du fait de la vitesse de prototypage et de la clarté des interfaces, certains dirigeants ou chefs de projet s’impliquent directement dans la configuration d’une application No Code. Cela leur permet de mieux maîtriser les choix technologiques et de valider sur-le-champ les spécificités d’un outil.
Les prestataires No Code
Enfin, tout un écosystème de freelances et d’agences No Code s’est naturellement développé pour accompagner les entreprises dans la mise en place et la personnalisation d’outils. Ces prestataires proposent parfois un accompagnement sur la durée, ou forment les équipes internes pour qu’elles deviennent autonomes.
Ressuscitez vos vieilles applications métier avec le No Code
Vous en avez assez de jongler avec des applications métier vieillissantes et inefficaces ? Vous n'êtes bien sûr pas seul. La bonne nouvelle, c'est que l’une des solution les plus efficaces du moment est à portée de main de (presque) l’importe qui : le No Code....
Quelles sont les grandes fonctionnalités des Plateformes No Code ?
Construction visuelle de l’interface
Au cœur de la plupart des solutions No Code se trouve un éditeur graphique de type drag-and-drop. L’utilisateur peut assembler des éléments (boutons, champs, menus, images…) pour concevoir une interface sur mesure. On retrouve souvent :
- Des templates prédéfinis (landing pages, dashboards, formulaires) ;
- Des paramètres de style (couleurs, typographies, disposition) ;
- Des composants dynamiques (listes, galeries, tableaux de bord…).
Gestion de données et bases de données intégrées
Une plateforme No Code doit permettre de stocker et manipuler des données. Plusieurs approches existent :
- Base de données intégrée : l’outil fournit sa propre structure (ex. Airtable) pour gérer des tables et des relations.
- Connexion à des bases externes : via une API REST, GraphQL ou une intégration tierce (MySQL, PostgreSQL, etc.).
- Spreadsheets comme socle de données : certaines plateformes s’appuient sur Google Sheets ou Excel comme « backend » léger.
Automatisation et workflows
La plupart des plateformes No Code offrent un moteur de workflow permettant de définir des règles du type « Si X alors Y ». Par exemple :
- Envoi automatique d’un e-mail à un client lorsque son dossier est validé ;
- Mise à jour d’un enregistrement dans une table si l’utilisateur modifie un champ ;
- Création d’une tâche dans un autre outil (comme sur Trello ou Asana) après un certain événement.
C’est cette automatisation qui apporte un gain d’efficacité notable, car elle limite les interventions manuelles et les risques d’erreurs.
Connecteurs et intégrations
Un écosystème d’intégrations est essentiel pour qu’une plateforme No Code prenne tout son sens. Les utilisateurs doivent pouvoir :
- se connecter à des services de paiement,
- s’interfacer avec des applications marketing,
- piloter des CRM,
- gérer des échanges de données avec des ERP ou des bases maison, etc.
Certains outils, comme Zapier ou Make, se spécialisent même dans la mise en place de flux automatisés entre différents services cloud.
Collaboration et contrôle des accès
Lorsque plusieurs utilisateurs ou équipes collaborent sur un projet, des fonctionnalités de commentaires, de gestion des versions ou de droits d’accès sont souvent nécessaires. Les plateformes plus avancées proposent aussi :
- Des rôles (administrateur, éditeur, contributeur, lecteur).
- Un historique des changements et la possibilité de revenir à une version antérieure.
- Un workflow de validation avant publication.
Personnalisation poussée et logique conditionnelle
Même si l’objectif est de limiter l’écriture de code, de nombreuses plateformes No Code incluent une option de scripting (JavaScript, pseudo-code, etc.) pour réaliser des scénarios plus complexes. Ainsi, les utilisateurs peuvent aller au-delà des fonctionnalités par défaut et construire des règles avancées, des calculs spécifiques ou des intégrations sur mesure.
Publication et hébergement
Enfin, les plateformes No Code s’occupent généralement de l’hébergement. Les utilisateurs peuvent déployer leur application web en quelques clics, obtenir un sous-domaine ou connecter leur propre domaine. Cela rend le cycle de mise en ligne très rapide et évite de gérer des serveurs ou des configurations complexes.
Quels points d’attention lors du choix de sa solution No Code ?
Le risque de lock-in
Lorsque vous concevez une application sur une plateforme No Code, vous dépendez des infrastructures et de l’architecture propriétaire de l’éditeur. Il est donc essentiel de vérifier :
- S’il est possible d’exporter ses données (et sous quel format).
- Les conditions de migration vers une autre plateforme ou un mode de développement plus traditionnel.
- La politique tarifaire : certaines plateformes deviennent coûteuses à mesure que l’on ajoute des utilisateurs ou que l’on monte en volume de données.
Les limites techniques et fonctionnelles
Le No Code n’est pas la solution idéale pour tous les besoins. Pour des applications nécessitant :
- Des performances extrêmes comme des millions de requêtes à traiter par jour.
- Des algorithmes complexes d’intelligence artificielle.
- Des interfaces 3D ou des fonctionnalités très spécifiques.
il sera parfois nécessaire d’écrire du code ou d’opter pour des solutions sur mesure. Il faut donc identifier clairement les limites de la plateforme avant de se lancer, sous peine d’être freiné ou d’avoir à réécrire tout le projet dans un environnement plus flexible.
La sécurité et la conformité
La plupart des plateformes No Code sérieuses mettent en avant leur conformité RGPD, leurs certifications (ISO 27001, SOC 2, etc.) et leurs pratiques de sécurité (chiffrement, backups, etc.). Toutefois, il est impératif de vérifier :
- la localisation des serveurs et la législation associée,
- les modes d’accès et les possibilités de Single Sign-On ou d’authentification multi-facteur,
- la gestion fine des autorisations pour éviter toute fuite de données…
La prise en compte du mobile
De plus en plus d’utilisateurs naviguent et travaillent sur smartphone ou tablette. Certaines plateformes No Code proposent d’optimiser automatiquement l’interface pour un usage mobile, tandis que d’autres nécessitent des paramétrages spécifiques.
Veillez à choisir une solution qui facilite la création d’expériences responsives ou d’applications mobiles natives si cela fait partie des besoins.
Le support et l’accompagnement
Lorsqu’on se lance dans un projet No Code, le support technique est souvent un critère décisif. Les questions à se poser :
- Le support est-il 24/7 ou seulement en heures ouvrées ?
- La plateforme propose-t-elle un chat en direct, un forum de communauté ou une base de connaissances riche ?
- Existe-t-il des formations ou des certifications pour approfondir l’usage de l’outil ?
Un éditeur actif, réactif et bien documenté sera un allié précieux dans la réussite du projet.
Les coûts cachés
Au-delà du prix affiché, d’autres aspects peuvent générer des coûts supplémentaires :
- L’ajout d’intégrations tierces payantes (paiements, modules spécifiques).
- Les frais pour des extensions ou plugins développés par la communauté.
- Les licences requises pour certains utilisateurs qui n’ont pas le même niveau d’accès.
- La formation interne nécessaire pour exploiter pleinement la plateforme.
Analyser ces éléments en amont permet d’éviter les mauvaises surprises une fois la plateforme adoptée.
En conclusion
Le No Code est un mouvement qui redessine les contours du développement et de l’innovation dans les organisations. En donnant le pouvoir aux équipes métiers, il accélère la création d’outils, stimule la collaboration et démocratise la transformation numérique. Les plateformes No Code ne sont pas censées remplacer entièrement les développeurs : elles les libèrent plutôt des tâches répétitives et des projets « simples » pour leur permettre de se concentrer sur des sujets plus complexes et stratégiques.
Toutefois, il faut veiller à la pérénnité de la solution, à la qualité de ses fonctionnalités et à la sécurité des données, tout en tenant compte de la courbe d’apprentissage nécessaire. Les limites techniques de certains outils imposent par ailleurs de bien cerner les besoins et anticiper les évolutions futures.
Cette approche exige également une culture d’entreprise ouverte à l’itération rapide et à l’expérimentation. Les collaborateurs doivent être accompagnés pour tirer le meilleur parti des plateformes No Code, et les processus métiers doivent être suffisamment clairs et maîtrisés pour être traduits dans une logique de configuration.
En définitive, le No Code est une superbe opportunité pour toute structure souhaitant gagner en réactivité et en innovation.
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